Vous rêvez d’un plancher bois qui dure dans le temps, sans mauvaise surprise ? 🛠️ Entre les règles de construction, les calculs de solivage et les normes DTU à respecter, c’est facile de se perdre… Pas de panique ! 💡 Notre guide complet vous dévoile les bonnes pratiques pour une mise en œuvre conforme, en toute tranquillité. On vous explique tout, de la structure porteuse aux matériaux adaptés, pour un projet plancher bois réussi ! 🌳
Sommaire
- Types de planchers bois et leurs spécificités
- Dimensionnement et calcul du solivage
- Normes et DTU à respecter impérativement
- Questions importantes avant la construction
- Matériaux et composants du plancher bois
Types de planchers bois et leurs spécificités
Les planchers en bois se déclinent en plusieurs configurations. On distingue principalement les planchers sur solivage non apparent, ceux sur solivage apparent et les planchers mixtes bois-béton. Chacun de ces types présente des caractéristiques, avantages et contraintes spécifiques à évaluer selon le projet de construction ou de rénovation.
Le plancher sur solivage non apparent cache sa structure derrière un faux plafond. Cette configuration facilite le passage des gaines techniques et l’ajout d’isolants. L’ossature bois convient parfaitement à ce type de montage pour sa praticité et son efficacité énergétique.
Le plancher sur solivage apparent affiche ses solives en sous-face, offrant un style architectural marqué. Pour atténuer les bruits, on peut ajouter un parquet flottant ou un isolant.
- Plancher sur solivage : gaines intégrées, structure cachée
- Plancher sur solivage apparent : esthétique valorisée, isolation renforcée
- Plancher mixte bois-béton : combinaison des performances acoustique et thermique
- Plancher ancien : poutre maîtresse centrale et solives fichées dans les murs
- Plancher moderne : solives fixées par sabots métalliques
- Plancher d’étage : entre deux niveaux, isolation importante
- Plancher bas : contact avec le sol, protection contre l’humidité indispensable
Le plancher mixte bois-béton allie légèreté du bois à la solidité du béton. Cette solution réduit les ponts thermiques et limite l’impact environnemental. Les matériaux s’associent via des connecteurs métalliques ou un collage spécial.
Autrefois, les planchers comportaient une grosse poutre centrale avec solives fichées dans les murs. Aujourd’hui, les solives s’assemblent avec des sabots métalliques. Cette avancée simplifie le montage tout en renforçant la stabilité.
Les planchers d’étage séparent les niveaux d’un bâtiment, avec un accent mis sur l’isolation phonique. Les planchers bas, au rez-de-chaussée, nécessitent une protection contre l’humidité. Selon le cas, ils reposent sur des plots, murets en béton ou vide sanitaire aéré.
Dimensionnement et calcul du solivage
Une bonne solidité commence par un bon calcul. Le dimensionnement des solives détermine la stabilité de votre plancher. Des erreurs dans les mesures provoquent des risques de déformation voire de rupture. Il faut donc bien prévoir la charge permanente (matériaux) et temporaire (meubles, personnes) à supporter.
L’entraxe entre les solives influence la rigidité du plancher. Mesuré axe à axe, il impacte la déformation du revêtement. Plus il est grand, plus les lames fléchissent. Pour un plancher en bois, un espacement de 400 mm autorise une déformation de 1,3 mm max. Ce critère varie selon la nature du bois et l’épaisseur du platelage.
Les charges à évaluer incluent le poids des matériaux (plafond, revêtement) et l’usage futur (meubles, personnes). Un logement standard prévoit 150 kg/m², dont 30 kg/m² de charges fixes. Un salon avec meubles lourds nécessite un renforcement. Les abaques de solivage aident à déterminer les dimensions selon vos besoins.
Portée (mm) | Entraxe (mm) | Dimensions des solives (largeur x hauteur en mm) |
---|---|---|
2500 | 340 à 360 | 38 x 150 |
2500 | 400 à 420 | 38 x 175 ou 50 x 150 |
2500 | 495 à 515 | 38 x 175 ou 50 x 150 |
3000 | 340 à 360 | 63 x 150 ou 38 x 175 |
3000 | 400 à 420 | 63 x 175 ou 38 x 200 |
3000 | 495 à 515 | 63 x 175 ou 38 x 200 |
3500 | 340 à 360 | 50 x 200 ou 63 x 175 |
3500 | 400 à 420 | 50 x 200 ou 75 x 175 |
3500 | 495 à 515 | 63 x 200 |
Les entretoises maintiennent les solives alignées. Elles évitent les torsions pendant la pose et dans le temps. Un espacement de 1,30 à 2 mètres suffit pour la plupart des cas. Elles renforcent la stabilité sans augmenter la charge maximale supportée par le plancher.
Le type de bois change la donne. Les résineux comme le sapin sont économiques mais moins rigides. Les feuillus comme le chêne résistent mieux aux charges. La norme NF EN 335 définit 5 classes d’exposition à l’humidité. Pour un plancher intérieur, la classe CL1 convient parfaitement.
Des outils de calcul simplifient les opérations. Hout Info Bois propose des logiciels gratuits pour les professionnels. Ces outils intègrent les normes européennes et calculent automatiquement les dimensions. Vous entrez la portée, l’entraxe, les charges et le logiciel ajuste la section des solives.
Normes et DTU à respecter impérativement
Le DTU 51.3 encadre la mise en œuvre des planchers en bois ou panneaux dérivés. Il s’applique aux travaux neufs et de rénovation dans tous types de locaux. Cette norme fixe les règles de l’art pour garantir la qualité et la pérennité de votre plancher, en précisant les spécifications techniques et les critères de choix des matériaux.
Le DTU 51.3 distingue plusieurs catégories de planchers selon leur mise en œuvre. On retrouve notamment les planchers porteurs sur solivage à l’abri de l’eau, ceux exposés à l’humidité, les planchers sur lambourdes et les planchers flottants. Chaque catégorie a ses propres spécificités techniques et contraintes d’installation.
Le DTU 51.2 concerne la pose de parquets collés dans les locaux secs. Il s’applique aux parquets à chants plats, lames profilées et contrecollés, y compris sur sols chauffants. Cette norme fixe des conditions précises pour la préparation du support et le stockage des matériaux avant la pose.
Les planchers bois doivent aussi respecter des normes européennes. La NF EN 13986 couvre les panneaux dérivés du bois, la NF EN 13629 concerne le bois massif feuillu et la NF EN 13990 traite des fixations. La construction bois moderne s’appuie sur ces normes pour garantir la durabilité de l’ouvrage.
- DTU 51.3 – Spécifie la mise en œuvre des planchers bois neufs ou en rénovation
- DTU 51.2 – Règles pour la pose de parquets collés dans les locaux secs
- NF EN 13986 – Norme européenne pour les panneaux dérivés du bois (OSB, contreplaqué…)
- NF EN 13629 – Critères de performance pour les éléments en bois massif
- NF EN 13990 – Exigences pour les produits de fixation des planchers
- Résistance mécanique – Normes précisant les charges minimales à supporter
- Sécurité incendie – Réglementation sur la tenue au feu des structures bois
Les planchers doivent répondre à des exigences précises de résistance mécanique. La norme prévoit généralement 150 kg/m² pour une habitation, avec 30 kg/m² de charge permanente et 120 kg/m² de charge temporaire. Ces valeurs guident le calcul des dimensions des solives en fonction de l’entraxe et de la portée.
La sécurité incendie impose des normes strictes aux planchers bois. Selon le type de bâtiment, ils doivent respecter des résistances au feu allant de REI 30 à REI 120. Des solutions comme les plaques PROMATECT®-H permettent d’atteindre REI 90 tout en maintenant un faible poids de 45 kg/m².
Questions importantes avant la construction
Combien de charge supportera votre plancher bois ? Il faut additionner le poids des matériaux (solives, panneaux, plafond) et les usages futurs (meubles, occupants). Un salon standard prévoit 150 kg/m², dont 30 kg/m² de charges fixes. Un bureau avec bibliothèque nécessite un renforcement. Ces calculs orientent le choix des solives et leur espacement.
Quel confort souhaitez-vous ? L’isolation thermique réduit les déperditions de 7 à 10% pour un plancher bas, jusqu’à 30% pour des combles. L’acoustique se traite par désolidarisation avec bandes résilientes ou sous-couche absorbante. Ces choix s’intègrent dès le départ pour éviter les désagréments futurs.
Où placer l’escalier ? Sa trémie doit correspondre à l’escalier choisi. Un colimaçon demande une ouverture circulaire de diamètre égal à l’escalier + 5 cm. Un escalier droit nécessite une trémie rectangulaire de 1,00 m de largeur et 2,60 m à 3 m de longueur. Il faut aussi vérifier la hauteur sous toit.
Prévoyez-vous les réseaux ? Les gaines électriques passent entre solives ou dans un plancher béton coffrant. Les câbles électriques doivent être protégés, sans dépasser 25% de la section du vide. Pour l’eau, prévoyez des passages dans les solives avec étrier métallique pour les trous.
Quel revêtement choisissez-vous ? Un parquet massif ajoute 10 kg/m² contre 15 kg/m² pour du carrelage. Ce poids influence les calculs de solivage. Le bois massif craint l’humidité, contrairement au stratifié. Certains revêtements sont compatibles avec le chauffage au sol, d’autres non.
Faites-vous un plancher chauffant ? Le bois transmet bien la chaleur mais avec une résistance thermique limitée à 0,15 m².K/W. Le parquet contrecollé (10 à 14 mm) ou massif (max 15 mm d’épaisseur) convient parfaitement. La pose collée est obligatoire pour une bonne diffusion de la chaleur.
Matériaux et composants du plancher bois
Le choix de l’essence de bois influence la solidité d’un plancher. Le chêne résiste aux chocs et offre un veinage marqué. Le merbau, 30% plus dur que le chêne, apporte des teintes chaudes. Le pin, abordable, convient aux budgets serrés. Pour les pièces humides, préférez les bois exotiques traités ou le bambou, une graminée résistante à l’humidité. Les techniques de céruser le bois aident à renforcer ses propriétés.
Les solives, bastaings et madriers forment la charpente. Les solives (32 x 150 mm) soutiennent le plancher. Les bastaings (50 x 150 mm) renforcent les solives. Les madriers (75 x 200 mm) construisent des structures robustes. Les poutres en I, légères mais résistantes, optimisent l’espace pour les réseaux techniques.
Les panneaux dérivés du bois varient selon l’usage. L’OSB, économique et résistant à l’humidité, nécessite un revêtement esthétique. Le contreplaqué (hêtre, sapelli) s’adapte aux formes courbes. L’aggloméré, abordable, convient aux aménagements intérieurs. Le mélaminé, avec film décoratif, s’entretient facilement. Le MDF, homogène, permet des finitions laquées.
Construire un plancher bois réussi, c’est avant tout choisir le type adapté, bien dimensionner le solivage et respecter les normes DTU 51.3 📏. Avec les bons matériaux, des outils de calcul et l’appui d’experts, vous alliez solidité, confort et esthétique 🔨. Prêt à démarrer votre projet en toute sérénité ? 🌟
FAQ
Quelle est la portée maximum d’un plancher bois ?
La portée maximale d’un plancher bois varie selon le type de plancher, les charges supportées, l’entraxe des solives et leurs dimensions. Il n’existe donc pas de réponse unique, mais des abaques de solivage permettent de déterminer ces portées en fonction de ces paramètres, notamment en considérant une charge standard de 150 kg/m² pour une habitation.
Une règle empirique courante, dite du 20/8/40, consiste à multiplier la hauteur de la solive par 20 pour estimer la portée maximale. Par exemple, une solive de 200 mm de hauteur pourrait supporter une portée de 4 mètres. Cependant, pour des planchers plus chargés (240kg/m²), il est préférable d’utiliser les abaques de solivage pour un dimensionnement précis.
Quelle section de bois pour une portée de 6 m ?
La section de bois nécessaire pour une portée de 6 mètres dépend de la charge supportée, du type de bois et de l’entraxe entre les poutres. Une option est d’utiliser une poutre en lamellé-collé de 100 x 280 mm, ce matériau étant réputé pour sa performance supérieure au bois massif.
Une autre solution consiste en un solivage complet avec des solives de 100 x 300 mm, avec un entraxe limité à 500 mm pour une flèche acceptable. Il est crucial de consulter un professionnel pour dimensionner correctement les poutres et solives en fonction des spécificités de votre projet, notamment les charges permanentes et temporaires.
Quelle est la hauteur minimale d’une surface plancher ?
Pour être considérée comme surface habitable, une pièce doit avoir une hauteur sous plafond minimale de 1,80 mètre. Les parties de locaux avec une hauteur inférieure ne sont pas incluses dans le calcul de la surface habitable. En location, un logement doit comporter au moins une pièce principale avec une hauteur de 2,20 mètres minimum.
La surface de plancher se calcule à partir du nu intérieur des façades, après déduction des surfaces non habitables comme les espaces de stationnement et les combles non aménageables. Il est essentiel de se référer aux réglementations spécifiques à chaque situation pour déterminer la hauteur minimale appropriée.
Quelles exigences pour un plancher de salle de bain ?
Un plancher de salle de bain doit impérativement être résistant à l’humidité, en raison de la vapeur d’eau et des risques d’eau stagnante. Certains bois exotiques sont naturellement plus adaptés, et les parquets « pont de bateau » sont conçus avec un double joint pour une étanchéité maximale. Il est aussi possible d’appliquer un traitement chimique sur des bois moins résistants.
Il est primordial de protéger le parquet contre les déformations, les tâches d’eau et le développement de moisissures. L’utilisation de vitrificateurs forme une couche protectrice dure et imperméable. De plus, le plancher doit être non glissant et facile à entretenir, car on se déplace souvent pieds nus dans une salle de bain.
Comment améliorer l’isolation phonique d’un plancher bois existant ?
L’isolation phonique d’un plancher bois existant peut être améliorée par le haut ou par le bas. L’isolation par le haut implique la création d’une structure sur le plancher existant, en vérifiant que celui-ci peut supporter le poids supplémentaire. Il est crucial d’utiliser des matériaux souples pour éviter la transmission des bruits d’impact.
L’isolation par le bas consiste à intervenir sous le plancher existant, en posant un isolant souple entre les solives et en fixant des suspentes pour soutenir des panneaux semi-rigides. Il est important de combiner des isolants absorbants (laines minérales, biosourcées, mousses) et des isolants rigides ou semi-rigides pour une atténuation optimale du bruit.
Quel traitement pour protéger un plancher bois extérieur ?
Pour protéger un plancher bois extérieur, plusieurs options existent, mais l’huile saturateur est souvent considérée comme la meilleure. Elle imprègne en profondeur les fibres du bois, le protégeant de l’humidité et des rayons UV. Elle est particulièrement recommandée pour les bois exotiques et résineux.
Contrairement aux vernis et peintures qui peuvent s’écailler, le saturateur bois ne crée pas de film en surface, préservant ainsi la texture naturelle du bois. Il offre une excellente résistance aux intempéries et facilite l’entretien en évitant le ponçage et le décapage préalables.